L'ancien couvent aujourd'hui

Vue aérienne du couvent et de la chapelle aujourd’hui.
Photo G. Focant (AWAP)

Le parloir du couvent était depuis le 18e siècle orné d’un ensemble de grandes toiles figurant diverses scènes inspirées de l’Ancien Testament.  Ces œuvres, bien que non documentées, sont attribuées au peintre liégeois Jean Latour (1719-1782). 

À l’occasion de la commémoration du 500e anniversaire de l’arrivée des Cellites à Liège, un des tableaux de l’ensemble retrouvera sa place dans le couvent. 

Travail réalisé par Océane Magnier ; Céline Vriens ; Naomi Jadot :

L’aile du XVIe siècle, celle du XVIIIe siècle et la chapelle Saint-Roch ont été classées par arrêté royaux du 13 mai 1970. Le site est classé depuis le 25 juillet 1988. L’ancien couvent a été acquis en 1992 par le Fonds du Logement des Familles nombreuses de Wallonie. Celui-ci a bien voulu confirmer à l’  « Association des Amis de la Chapelle Saint-Roch en Volière, asbl » le bail emphytéotique concédé par le C.P.A.S. en 1991.

Les recherches historiques, études archéologiques et archéométriques, fouilles, analyses et expertises diverses se sont succédé longuement et ont confirmé l’intérêt de conserver ce patrimoine liégeois d’une valeur historique particulièrement remarquable et exceptionnelle.

Le Fonds du Logement wallon a donc initié et assuré la restauration de cet ensemble architectural en logements destinés principalement à des familles nombreuses permettant ainsi de maintenir la vocation sociale qui a toujours été attachée à ce site.

L’enjeu a été de réussir un alliage délicat : celui de la mise en valeur d’un patrimoine liégeois exceptionnel, de la préservation intégrée de témoins archéologiques et celui de son appropriation répondant aux critères de qualité de vie, techniques, de luminosité, aux exigences d’un habitat d’aujourd’hui. Pour mettre les façades en valeur et pour accentuer la lisibilité des trois ailes, les différentes constructions parasites greffées aux bâtiments ont été supprimées. D’une façon générale, l’aspect extérieur a été peu modifié si ce n’est par la création de nouvelles baies nécessaires à l’accessibilité des différents logements et à l’éclairage naturel des pièces d’habitation. Par contre, d’importants travaux de consolidation et de restructuration ont dû être mis en œuvre pour remédier aux problèmes de stabilité, aux nombreux désordres qui frappaient les différents éléments structurels des bâtiments.

A l’issue d’un long processus de restauration, 15 logements ainsi que des bureaux ont été réalisés :

6 logements et une salle de rencontre sont répartis dans l’aile de la Licorne où on peut aussi voir des baies gothiques en tuffeau.

L’aile du XVIIIe siècle, dite « aile Curtius » regroupe deux logements et des bureaux. Sa reconversion a été déterminée par la présence du parloir classé, des cellules au cloisonnement tout à fait original et des décors retrouvés sur les parois.

L’aile du XIXe siècle abrite sept logements. Deux d’entre eux sont adaptés aux personnes à mobilité réduite.